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Le désert d’Égypte, séjour dans le désert Blanc

sahara désert BlancA l’ouest du Nil se trouve un curieux désert, fait de champignons calcaires : le désert Blanc. Voyage dans le désert vous propose une randonnée facile de 5 jours au cœur de ce décor lunaire et enchanteur, qui défile sous vos yeux chaque jour.

Faune:

La vallée du Nil, au poumon vert du pays, a vu se développer une faune originale. Sur les rives,  une faune ornithologique est très présente : hérons gardeboeufs, martins-pêcheurs, huppes fasciées, rousserolles et poules d’eau alors que les eaux du fleuve protègent des poissons chats, des perches du Nil et des Tilapies. Plus au Sud,  le lac Nasser est lui habité par des crocodiles et de tortues à carapace molle. Dans les déserts, on remarque la présence de dromadaires mais aussi des ânes, des gazelles, des chats des sables, des fennecs et des bouquetins de Nubie. Malheureusement on ne peut que déplorer la disparition de nombreuses espèces victimes des abus de la chasse tel le léopard ou le lynx du désert.

Zones environnementales protégées :

Ce paragraphe n’est pas exhaustif mais à vocation de sensibiliser le futur voyageur à la préservation de l’environnement en mettant en valeur certaines zones protégées du pays.

A une trentaine de kilomètres de Sharm el-Sheikh, le Parc National Ras Mohamed est historiquement la première zone du pays protégeant à la fois les secteurs maritimes et terrestres. Cette réserve abritant un des plus beaux écosystèmes coralliens du monde, d’eau claire, de paysages désertiques accueille également de nombreuses formes de vies terrestres : gazelles, lézards, renards ainsi qu’une flore bien spécifique : la mangrove. Cette dernière permet la reproduction des oiseaux comme la cigogne blanche. Cette zone fut reconnue parc national dès 1989 face à l’impact du tourisme sur un environnement riche mais néanmoins vulnérable. Quelques mesures sont donc à respecter comme ne pas toucher ou casser les coraux, ne pas nourrir les poissons, etc.

Le second parc national de l’Egypte est celui d’El-Omayed qui recouvre 700 km de désert côtier méditerranéen. Bien que Réserve de la Biosphère, il comporte aussi quelques zones réservées à l’agriculture traditionnelle à petite échelle. Avec ses étonnantes arêtes de grès, ses dunes côtières, ses dépressions escarpées et un plateau massif, il protège des plantes endémiques telles que l’Echinops taeckholmianus et des espèces en danger d’extinction comme la gerboise à quatre doigts.

L’oasis protégée de Siwa, entre la frontière libyenne et la dépression du Qattara, fut déclarée zone protégée grâce à la diversité de sa faune et de sa flore. Elle abrite plusieurs lacs, de nombreuses sources, mais, très salée, l’eau est un obstacle à l’agriculture, à l’exception des dattes, des olives et de quelques légumes. Siwa protège les espèces en voie de disparition comme la gazelle Leptocère, le fennec, le guépard, un des félins le plus menacés au monde,  qui est toujours présent mais très difficile à apercevoir. Parmi les oiseaux, se trouve la tourterelle des bois appelée aussi Streptopelia turtur. N’oubliez pas de traiter votre environnement de manière responsable pour préserver la beauté de cette palmeraie.

Déserts de sable, de pierre et oasis:

Le désert Blanc :
En partant de Farafra, le désert Blanc s’étend sur près de  3 000km²  constitué de drôles de concrétions calcaires. L’érosion a longuement sculpté les roches crayeuses, au point de les faire ressembler à d’immenses champignons d’une blancheur éclatante et aux formes mystérieuses. Partout, un léger voile de sable blanc recouvre les lieux, quand ce ne sont pas de belles dunes blondes.
Le désert Noir :
A une cinquantaine de kilomètres de Bawiti, l’érosion et le temps ont déposés une couche de poudre noire sur le désert. L’éruption des collines volcaniques noires produisit il y a très longtemps une roche de la même couleur appelée dolérite qui forme les actuels rochers. L’English Mountain est le point culminant du désert Noir d’où l’on peut admirer une vue d’ensemble de cet étrange environnement.
Le désert arabique :
Entre la rive droite du Nil et la mer Rouge, le désert arabique est un décor de pierre, de plateaux caillouteux hérissés de blocs montagneux blanc, rose ou ocre.
Les oasis :
Le désert occidental est ponctué de 5 oasis principales. Ces paysages de palmiers-dattiers naissants au cœur d’un climat aride surprennent toujours le voyageur.

L’oasis de Bahariya et ses 2 000 km², sont un havre de paix luxuriant entourés de collines de quartz entre lesquelles se trouvent les vestiges d’un temple d’Alexandre le Grand et les eaux de Bir Sigam. La palmeraie de Farafra est certainement la plus isolée de toutes avec des sources d’eau chaude à Bir Sitta et au lac El-Mufid.

Plus au sud, les oasis de Dakhla et de Kharga sont réputées comme les plus belles d’Égypte grâce à plus de 500 sources d’eaux chaudes (Bir Tarfawi, Bir Al-Gebel,etc.), aux charmantes maisons en terre et aux vestiges d’anciens villages médiévaux (Al-Qasr et Balat).

Après la dépression de Qattara, à l’Ouest, l’oasis de Siwah est îlot paradisiaque de sources minérales, de lacs salés et d’oliveraies. Avec pour principale ville Shali, cette palmeraie abrite la piscine de Cléopâtre, où la reine légendaire elle-même aurait, jadis, nagé.